Analyse Réflexive Pré-Stage (Stage 1)

C’était un vendredi après-midi. La classe devait aller patiner, mais vu la température, Annie, mon enseignante-associée et ses collègues ont préférés reporter l’activité. Je suis arrivé un peu avant le retour des élèves du diner. Au son de la cloche, les élèves sont arrivés dans le couloir. Ils se sont déshabillés et sont rentrés calmement dans la classe, la consigne étant de garder le silence. Lorsqu’ils furent tous installés à leur place respective, Annie distribua des cahiers en lien avec une pièce de théâtre qu’ils étaient allés voir le matin même, « Le magicien d’Oz ». Ils devaient, tous ensemble, remplir une fiche sur la pièce. Annie écrivit donc les réponses données par les enfants sur le tableau afin que ceux-ci puissent les écrire sur leur fiche. Pour une des réponses, Annie alla consulter une de ses collègues dans une autre classe, car nous ne trouvions pas le mot qu’elle avait sur le bout de la langue. Seul avec la classe, je leur demandai de me résumer l’histoire de leur pièce de théâtre, feignant de ne pas m’en rappeler. Annie revint entretemps mais n’intervint pas immédiatement. Je passais d’un élève à l’autre pour conter l’histoire. Annie poursuivi ensuite avec le mot recherché. La dernière étape pour compléter la fiche était de dessiner le décor avec les personnages. Les enfants sortirent donc leurs crayons de couleur et se mirent à dessiner. Pendant ce temps, je me promenai entre les tables afin de regarder les différentes visions des jeunes artistes pour un même décor. Annie en renvoya deux ou trois recommencer, jugeant leur dessin trop peu détaillé ou minimaliste. Après leur dessin, les enfants étaient en période libre. Il pouvait prendre un jeu dans une armoire à jeu et jouer, ou lire, ou continuer à dessiner.


Bien que ce ne fût qu’un après-midi, ce fut quand même rempli de situation d’apprentissage pour moi. Tout d’abord, mon intervention auprès des enfants pendant la courte absence d’Annie. Mon intention était de permettre aux enfants de se remémorer la pièce de théâtre et d’ainsi les aidés à répondre aux questions sur leur fiche et de les empêcher d’abuser de l’absence d’Annie pour se mettre à courir partout. Cependant, dès les premières phrases de la première élèves, j’ai différence entre ma définition de « résumer » et la leur. J’ai donc rapidement eu l’idée de passé d’un enfant à l’autre afin d’accélérer un peu le processus. Devant ma tentative plus ou moins fructueuse d’écourter le récit des enfants, Annie a pris les choses en main et à subtilement résumer de grande partie en ne laissant que de courts épisodes à me faire conter par les enfants. Ma première leçon fut donc de faire attention aux différentes interprétations que des enfants de 1ère ou 2e année peuvent donner à un mot. Je dois avouer que j’ai peu d’expérience passée avec des enfants de cet âge. J’ai également pu observer le cadre stricte imposé par Annie qui peut s’étirer de temps en temps mais qui reste toujours sous le contrôle absolue de l’enseignante. Les enfants savent que le cadre existe et ne tentent pas d’en sortir. Le mot stricte ne semble en fait pas tout à faite juste ici. Annie a juste un très bon contrôle sur ses élèves. J’ai toujours pensé (et appliqué) que mieux valait se fier au gros bon sens des enfants plutôt que de leur imposer des règles écrites et strictes. Les enfants savent souvent jusqu’où ils peuvent déborder avant d’être réprimandé.

Je base cela sur des expériences vécues. Les enfants se font dire et répéter les règles de conduite, les codes de vie à longueur de journée. Rendu au primaire, ils les connaissent, il ne suffit que de leur rappeler qu’ils les connaissent, parfois. Annie m’a d’ailleurs confirmé que c’est également dans cette optique qu’elle dirige sa classe.

On peut donc en conclure que faire confiance aux enfants est une bonne chose, sauf pour résumer de manière courte et efficace une histoire.

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