Compétence 13 : S'approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l'école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l'éducation interculturelle.

Lors de mes premières observations dans ma classe de stage, je me suis dit que cette compétence ne serait pas exploitée dans mon 3e stage, car il n’y avait pas de pluriethnicité. Je me trompais. Il y a plusieurs ethnies dans ma classe, mais ce sont des enfants de 2e, 3e ou même 4e génération qui ont donc plus de points en commun culturellement avec moi qu’avec les gens vivants dans leur pays d’origine. Cela m’a en fait sauté aux yeux lorsque deux jeunes filles de ma classe qui se qualifient de « BFF » se sont querellées pour savoir laquelle des deux était la plus québécoise, l’une étant Bosniaque de 2e génération et l’autre Bosniaque de 3e génération. Cela peut paraître anodin, mais elles m’ont fait réaliser que ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas qu’il n’y a pas des adaptations à apporter à nos interventions. Pour conclure cette anecdote, je suis intervenu en les interrogeant sur leurs origines, que je n’avais absolument pas identifiées. C’est donc ainsi que je traite la pluriethnicité dans une classe : je me renseigne auprès des enfants sur leurs origines et ce qu’ils connaissent de leur pays. Dans le cas du conflit des deux jeunes filles, cela m'aurait aidé à intervenir adéquatement.

Je pense que cette adaptation à la pluriethnicité n’est pas uniquement due aux gens d’autres pays. Mon école de stage est dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce tandis que j’habite et j’ai grandi dans l’est de l’île, soit Tétreaulville. Bien que cela soit assez subtil, il y a une différence dans la culture communautaire des deux quartiers et je crois qu’il faut en tenir compte dans mes adaptations face à cette clientèle. C’est pourquoi je joins comme artéfact à ce billet un « Je félicite » que les enfants m’ont remis lors du dernier forum pour mon intégration dans leur école.
Je félicite
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Compétence 7 : Adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap.

Pour cette compétence, je porterai ma réflexion sur mes interventions avec un des enfants de ma classe de stage actuelle. L’élève en question a un P.I.A. et des services lui seront prochainement offerts en lien avec un trouble du traitement auditif. Il a beaucoup de difficulté à se concentrer sur son travail ou il n’aime tout simplement pas faire ses travaux alors il se retrouve toujours avec un livre dans les mains. Mais, le plus gros problème que j’ai avec lui est qu’il ne semble jamais porter attention aux adultes qui lui parlent. Je ne sais donc pas vraiment comment bien me faire comprendre de lui ou du moins, être certain qu’il ait compris la consigne que je donne, car lorsque je ne m’en assure pas, souvent, il ne la respectera pas. Est-ce qu’il le fait volontairement ou est-ce qu’il ne m’entend réellement pas lorsque je ne m’applique pas à me faire comprendre de lui? Je ne sais pas, je suis encore en train de tester mes interventions avec lui. Je garde constamment un œil sur lui pour voir ce qu’il fait afin de m’assurer qu’il ne prenne pas de retard dans ses travaux. Selon mon enseignante, cet enfant n’a qu’un « maitre » et c’est elle et selon mes observations je crois qu’elle a raison. C’est pourquoi j’ai de la difficulté à me faire prendre au sérieux par l’élève. Par commentaire sur ce blog, on m'a demandé que faire avec ce genre d'enfants lorsqu'ils vont à un cours de spécialistes ou lorsqu'ils sont avec un suppléant. Je pense alors que le titulaire doit responsabiliser l'enfant et utiliser son influence sur l'enfant qu'il reste présent, non pas pour le surveiller, mais pour l'encourager. Même s'il n'est pas réellement présent, l'idée de son enseignant qui entendra parler de son comportement pourrait avoir un impact.

Comme artéfact, je joins à ce billet une anecdote sur une intervention que j’ai faite avec cet enfant, que je nommerai Simon pour l’histoire. Suite à des conflits avec quelques élèves lors des récréations précédentes, Simon devait rester avec moi lors de la récréation dans la cour Est. Lorsque je suis entré dans la cage d’escalier, il s’est dirigé vers la cour Ouest. Une enseignante l’a intercepté pour le rediriger vers la cour Est. Dans la cage d’escalier, il croisa une autre enseignante qui lui spécifia également de se diriger vers la cour Est, où je me trouvais. Une fois au premier étage, il a traversé l’école pour finalement se retrouver dans la cour Ouest pour toute la récréation. À son retour en classe, je lui ai dit que j’avais remarqué son absence dans la cour Est et que je savais que Marlène et Sylvie l’avaient apostrophé pour lui indiquer de venir dans ma cour. Mon enseignante étant absente cette journée, je lui ai dit qu’il y aurait une conséquence lorsque Nadia reviendrait le lundi suivant. J’ai donc été conséquent avec le fait qu’il n’avait pas respecté ma consigne et le fait d’utiliser Nadia dans la conséquence a eu un effet positif sur son comportement pour la journée.
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Compétence 5 : Évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre.

Dans le stage que je fais présentement, mon enseignante associée est enceinte et quittera, si tout se passe bien, le 23 décembre, donc une semaine après moi. On m’a donc proposé, à la blague, de reporter ma session d’hiver de 6 mois afin de prendre en charge le groupe. Je ne pouvais évidemment pas accepter, mais cela m’a fait réfléchir aux différences entre un stage et une véritable prise en charge. Ma principale crainte est l’évaluation des élèves. Les évaluer adéquatement, par rapport aux apprentissages qu’ils ont faits, me semble une grande responsabilité que je trouve difficile à porter.

Mon enseignante, Nadia, utilise un cahier d’observation où elle note tout ce qui peut lui être utile pour faire ses évaluations. Pour le moment, je ne l’utilise pas et c’est un manque selon Nadia. C’est vrai que je dois moi aussi participer aux évaluations car je vois les élèves autant qu’elle et prochainement, je les verrai plus. Je considère que les évaluations peuvent tellement être parfois subjectives. Par exemple, lors d’une production écrite, quelles erreurs dois-je compter? Je devrais savoir ce que les enfants sont supposés connaitre, mais dans une autre classe, pour la même production, l’enseignante évaluera probablement différemment, selon ce qu’elle considère que les enfants doivent connaitre.

Au-delà de l’évaluation, j’ai pu assister à plusieurs rencontres de parents et ce fut vraiment formateur. C’était une occasion pour Nadia de dire directement à chacun de ses élèves ce qui fonctionnait très bien pour eux et ce qui ne fonctionnait pas, tout en impliquant les parents dans leur développement scolaire.

L'artéfact que je joins à cette compétence est un canevas de correction que j'ai développer lors de mon stage IV afin d'évaluer les productions écrites des élèves selon les critères du MELS, puisque mes élèves sont en 6e années et devront faire l'examen du ministère. Ce canevas m'a permis d'uniformiser mon évaluation et d'augmenter ma confiance en mon évaluation. Canevas
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