Compétence 6 : Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves.

Les mots importants dans cette compétence sont « planifier, organiser, superviser ». La planification, je le découvre dans mes stages, est une manière de faciliter l’organisation et la supervision d’un groupe classe. La planification élimine l’hésitation, qui occasionne trop souvent des laisser-aller dans une classe. Cela facilite donc la gestion de classe. Même si nous ne consulterons plus la paperasse, le fait d’avoir développer une activité nous donne une assurance dans l’animation de cette activité que les enfants ressentent. La planification nous force à prévoir nos activités et leur déroulement pour ensuite préparer les différentes situations qui pourraient arriver pendant une activité dans la classe. Il ne faut pas oublier que notre objectif premier est toujours de favoriser l’apprentissage des élèves, il nous faut donc planifier un mode de fonctionnement optimal dans notre classe pour favoriser ces apprentissages.
Je visualise l’organisation comme un échiquier. Suite à la planification, il faut placer les pièces et organiser les différents déplacements ou mouvements que nous effectuerons. Les élèves ainsi que les différents éléments pouvant apparaître dans une classe représentent donc ici les différentes pièces de l’échiquier alors que le joueur est l’enseignant. Il faut forcément prévoir les coups avant que les enfants ne les exécutent. Encore une fois, une bonne organisation nous donne une bonne assurance dans notre enseignement et facilite le travail des enfants. C’est d’ailleurs un point que j’ai eu à travailler dans mon stage, organiser adéquatement mes activités. Lors d’un bricolage, inscrire les étapes de l’activité sur un tableau, par exemple, organise le travail des enfants sans que nous ayons à les guider constamment. Nous pouvons donc ainsi nous concentrer sur la supervision.
Finalement, pendant l’action dans la classe, il faut superviser le bon déroulement de nos activités, basé sur notre planification et notre organisation. La supervision, c’est la vitesse de croisière. Lorsque tout est installé, on ne fait que redresser une fois de temps en temps en réglant ou en ajustant les petits détails.
Ces trois stades de la gestion de classe visent, comme mentionnés plus haut, à favoriser l’apprentissage, mais également la socialisation des élèves. Un bon climat de classe, une belle harmonie sont toujours un facteur important pour faciliter les rapports entre les élèves et ainsi, leurs apprentissages.
La gestion de classe est un élément important dans le bon déroulement de nos activités d’apprentissage et sa planification, son organisation et sa supervision sont des étapes non négligeables lorsque nous concevons et pilotons ces activités. Comme artéfact, je vous présente un travail effectuer lors de mon stage final en techniques d'intervention en loisir. Les trois étapes, planifier, organiser et superviser sont également présente dans l'élaboration d'une activité de loisir. Je cherchais un exemple, et j'ai trouvé le tout dernier travail que j'ai effectué dans ce domaine. La supervision n'est cependant pas présente dans mon cas pour le Défi sportif, mais la planification et l'organisation y son bien présenter. Défi Sportif 2008
Read more

Compétence 4 : Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.


Après la conception de la situation d’enseignement, il est évident qu’il faut savoir la « piloter » adéquatement pour que l’enfant développe les compétences visées. Après avoir conçu une situation d’apprentissage, après avoir identifié notre intention pédagogique, coordonnée avec les capacités, les compétences et les besoins des enfants, il faut savoir l’appliquer adéquatement dans notre classe, sans quoi la conception serait une étape superflue. Il faut savoir comprendre une intention pédagogique, il faut savoir atteindre les objectifs fixés. Par exemple, lors de mon stage, j’ai lu le « Livre noir des couleurs » aux enfants, suite à la présentation de ce livre lors de notre rencontre intrastage. Pour suivre cette lecture, j’ai introduit une causerie avec les enfants sur leur représentation des couleurs pour dériver vers les limitations d’une personne non voyante, mais également leurs forces. Cette causerie, bien que faite par les enfants, a dû être amenée par l’enseignant, dans ce cas-ci, moi.
Cette compétence est, selon moi, compliquée à acquérir lorsque nous éprouvons des difficultés à la maitriser. Dans le cas de la causerie sur les personnes non voyantes, j’ai dû m’y reprendre à quelques fois dans mes propos pour amener les enfants vers les sujets que je visais. La conduite d’une situation d’apprentissage adéquatement quant aux enfants et aux objectifs est un art qui ne se présente pas dans un livre ou dans un diaporama. C’est, toujours selon moi, l’expérience qui nous permet d’affiner cette compétence et de la développer à son plein potentiel. C’est en regardant nos maîtres-associées que nous pouvons observer cette compétence. Et encore, chaque enseignant développera sa propre manière de piloter une situation d’apprentissage si bien que pour une même situation d’apprentissage conçu par un seul enseignant, des milliers de pilotages pourront être effectués par tous les autres enseignants qui auront à vivre cette activité. Un stagiaire pourra donc observer la même situation d’apprentissage de deux enseignants différents et en tirer une troisième technique de pilotage.
Je me souviens également d’une phrase que M. Paul Inchauspé, président du groupe de travail ministériel sur la réforme du curriculum d’études en 1994, a dit lors d’une conférence à laquelle nous avons tous, les étudiants de notre cohorte, assistés. Sans me souvenir de la formulation exacte, il disait que nous n’étions plus des enseignants, mais désormais des guides, qui guidaient les enfants vers leurs apprentissages. Je crois que cette phrase reflète bien le contenu de cette quatrième compétence. Piloter, guider les situations d’enseignement pour les enfants que nous avons dans notre classe. C’est pourquoi dans ma situation de causerie sur les personnes non voyantes, je n’ai pas tout simplement dit : « Parlons des personnes aveugles », mais j’ai plutôt tenté de guider la causerie vers ce sujet.
Je joints à ce billet une de mes premières planifications lors de mon stage III. C'était une discussion, un forum, et le "pilotage" de cette discussion était très important, pour éviter que le sujet dérape. Forum
Read more

Analyse réflexive sur la planification

Jacinthe, ma maitre-associée et moi-même procédons à la planification d’une semaine à la fois et ce, le vendredi précédent. Par exemple, la semaine présente fut planifié en général vendredi dernier. J’ai ensuite pris les périodes dont j’étais responsable et je les aie détaillées dans ma planification personnelle. Pour chaque activité, je crée une planification dans le canevas fourni par le département. Pour ce qui est des rentrés, je dois trouver un mot du jour, un message du matin et une activité à faire pour les enfants qui terminent leur agenda plus rapidement que les autres. Idéalement, le mot du jour est une activité que les enfants feront dans la journée. Ils inscrivent ce (ou ces) mot du jour dans leur agenda afin que leur parents puissent voir ce qu’ils ont fait. Mme Jacinthe utilise parfois ce médium pour transmettre des messages aux parents. Le mot du matin est une phrase ou deux que je veux dire aux enfants pour la journée. Il est habituellement composé le matin même. Lors de ma première rentrée dont j’étais responsable, je m’étais inscrit en détail, minute par minute ce que je devais faire. J’avais ainsi un guide en cas de panique.
Ces rentrées sont ce qui me stress le plus. C’est le début de la journée, il faut se préparer d’avance et tout le reste de la journée découle de ce moment. Il y a plusieurs étapes importantes qu’il faut faire et qu’il ne faut pas oublier, sans quoi les enfants nous le rappellerons. Il n’y a pas de mal à ce que les enfants nous rappelle des éléments d’une routine qu’il pratique depuis maintenant 121 jours, mais c’est un élément stressant de plus que je préfère éviter. Bien sûr, j’avais mon petit plan détaillé, mais celui-ci se révéla être une source supplémentaire de problème car, en le rendant si détaillé, je m’y référais continuellement et mon « animation » s’en trouvait constamment interrompu. Sans ce guide, j’aurais pu, je pense, parler de manière continu et suivre les enfants dans leur routine. La routine du matin est un élément qu’ils connaissent bien et ne pas utiliser le savoir des enfants n’étaient pas une bonne idée de ma part.
J’aurais pourtant dû me souvenir qu’à mon premier stage, le même genre de cafouillage s’était passé lors de ma première rentrée prise en charge. J’avais également voulu me faire un plan détaillé que j’avais finalement abandonné pour apprendre tranquillement la routine matin après matin. Ainsi, lors de ma prise en charge totale, je la connaissais et j’étais prêt à me lancer. Une fois la routine du matin bien installé, il est plus facile d’enclencher le reste de la journée.
Read more

Compétence 3 : Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.


Suite à ma longue carrière dans le milieu de l’animation (10 ans, dans le milieu, c’est long), j’ai souvent affirmé que la différence principale entre l’enseignement et l’animation est l’intention pédagogique. Cette compétence représente donc bien cette différence. Évaluer notre groupe, nos élèves, en cerner les besoins et ensuite développer LA situation qui leur fera atteindre le niveau de compétence que nous désirons, C’est là ce qui nous définit en tant qu’enseignants que nous sommes et non pas en tant que divertissement pour les enfants. L’animation fait partie de notre métier, mais il existe toujours un objectif supplémentaire à l’amusement des enfants dans nos activités. Par exemple, j’ai souvent fait mon activité de « test de résistance », qui consiste à construire une protection autour d’un œuf qu’on laisse tombé d’une hauteur X et qui ne doit pas casser suite à cette chute. En animation, lors de la conception de cette activité, on planifie notre matériel, on planifie la séance d’essai afin que d’autres groupes puissent venir les voir. En enseignement, j’ai plus misé sur l’analyse de situation, c’est-à-dire l’étude des différentes techniques de « protection » des œufs. Qu’est-ce qui fonctionne mieux selon les enfants avant les essais et après les effets? Toute la différence part donc de l’objectif, qui est le divertissement pour le premier cas alors que dans le second cas, c’est un objectif pédagogique.
La compétence mentionne également de développer ces situations d’apprentissage en fonction des enfants. Si je reviens avec mon exemple de test de résistance, l’activité originale, celle faite en animation, fut d’abord conçue pour une clientèle de camp de jour âgée de 11 à 13 ans. Pour planifier cette activité pour une clientèle scolaire âgée de 5 et 6 ans, j’ai dû modifier certains points, par exemple l’élément déclencheur. Originalement, je ne faisais qu’expliquer aux enfants « Vous avez un œuf, vous avez du matériel, protégez-le, nous le lâcherons d’une hauteur de cinq mètres cet après-midi. » Pour ma classe de préscolaire, je leur ai présenté le projet comme étant une aide demandée par un ami universitaire qui travaillait sur une puce électronique pour laquelle nous devions construire un étui sécuritaire. Cette adaptation était nécessaire pour obtenir l’intérêt des enfants de 5-6 ans.
Si on regarde uniquement parmi les enfants du préscolaire, en début d’année, ils nous arrivent tous avec des talents, des intérêts ou des connaissances différentes. Il est donc évident qu’une situation d’apprentissage approprié pour celui qui vient d’avoir 5 ans, qui s’ennuie de sa mère et qui a de la difficulté à évaluer les capacités de sa propre vessie ne sera peut-être pas adaptée au jeune de 6 ans qui pratique déjà les lettres attachées à la maison ou qui fait des dessins dignes du musée des Beaux-Arts. Ce n’est donc pas toujours évident dans nos classes qui sont évidemment éclectiques. Il faut conséquemment concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation, mais qui rejoignent tous les enfants de notre classe. Toujours dans le cas de mon test de résistance, J’ai formé des équipes parmi les enfants de la classe pour ainsi équilibrer les possibilités d’apprentissage et de développement.
C’est donc, selon moi, une compétence majeure dans la compréhension de notre profession.
Pour accompagner cette compétence, j'y joins un article très cliché, mais Ô combien utile et utilisé dans le cadre de cette compétence. Je le consulte de manière régulière, il s'agit du programme de formation de l'école québécoise.
Read more